SOIRÉE « LE JAPON DANS LES MARGES » | Deux documentaires de Lætitia Mikles
Catégorie : Diffusions mensuelles
Mercredi 5 mars 2025 | 19h
Médiathèque François Mitterrand
2, esplanade François Mitterrand, à Tours | Entrée libre
En écho à la rétrospective de la cinéaste japonaise Naomi Kawase organisée par Sans Canal Fixe en octobre à Tours, nous vous invitons à retourner au Pays du Soleil Levant en compagnie de la réalisatrice et critique à la revue Positif Lætitia Mikles, qui nous fait le plaisir de sa venue. Avec elle, nous allons emprunter des chemins de traverse et découvrir, entre film et documentaire sonore, un Japon marginal et loin des clichés.

Crédit photo : Kijima Stories | Laetitia Mikles
KIJIMA STORIES
France | 2013 | 30’
« M. Kijima n’est plus un yakuza. Il se serait choisi un tout autre destin » clame un article d’un journal de Sapporo (Japon). Mais est-ce bien vrai ? Un mystérieux dessinateur traverse le nord du Japon à la recherche de témoins susceptibles de confirmer ou de réfuter le bouleversement existentiel de l’ex-mafieux. Au fil des rencontres, l’enquête se double d’un autre récit, entièrement visuel, composé de dessins et de furtives séquences d’animation.
Mention Spéciale pour l’innovation documentaire, Sole Luna Festival, Palerme (Italie), 2013.
LE JAPONAIS N’EST PAS UNE LANGUE SCIENTIFIQUE
France | 2013 | 30’ | Documentaire sonore
Oussouby Sakho est né au Mali, a étudié en Chine et vit depuis quinze ans au Japon. Fait rarissime, il a réussi à obtenir la naturalisation japonaise. Ce qui fait de lui l’un des rares Japonais d’origine africaine. Un Japonais Noir !
Premier prix de l’œuvre, festival Longueur d’Ondes, Brest, 2013.
BALLADE À TAKADA
France | 2011 | 6′ | Production : Sans Canal Fixe
Ce film a été réalisé lors d’un voyage sur l’île de Honshû (Japon), sur l’invitation d’un couple d’amis japonais vivant au cœur de la nature. Le couple se fait le guide d’un voyage vers l’ailleurs, d’une plongée dans un autre quotidien et un autre univers. La caméra porte un regard contemplatif, et emprunte aux personnages la proximité avec la nature et les éléments.
Lætitia Mikles est réalisatrice, scénariste et critique de cinéma. Après des études de sociologie, elle commence à écrire pour la revue de cinéma Positif tout en tournant ses premiers documentaires.
Elle est lauréate de la résidence d’artistes de la Villa Kujoyama au Japon. À Nara et Kyoto elle réalise le portrait de la réalisatrice Naomi Kawase (Rien ne s’efface – Prix Découverte de la Scam). À Kyoto elle rencontre l’un des rares Noirs japonais (Le japonais n’est pas une langue scientifique – documentaire sonore primé à Longueurs d’Ondes), puis part à Hokkaïdo enquêter sur un mystérieux yakuza (Kijima Stories – Étoile de la Scam).
Ses autres sujets d’intérêt portent sur le silence et le langage : la langue des signes tactile utilisée par des personnes sourdes-aveugles (Touchée), le langage corporel d’une petite fille trisomique (Lucie va à l’école) ou le silence monastique des moines trappistes (De profundis).
Parallèlement à la réalisation de courts métrages de fiction (Le Vice caché des Navajos, Demi-Sang), elle continue de réaliser des portraits d’artistes : le plasticien Laurent Pariente (Le vent souffle là-bas) et le jeune chanteur Abdel Khellil (Que l’amour – Prix du Meilleur Film BAFF, Prix du Jury FIFA ).
Ses films ont été sélectionnés dans des festivals internationaux et européens (La Rochelle Cinema, FID Marseille, Lussas, Stockholm, Rio de Janeiro, Lisbonne, Moscou).
(source : Lætitia Mikles)