Mensuelle de juin 2013 : Pendant la nuit | Le thé ou l’électricité
Catégorie : Diffusions mensuelles
Mardi 4 juin – 20h30 – séance proposée par l’atelier de programmation
au Café – Comptoir -Colette – Entrée libre
»Depuis le mois d’octobre, Sans Canal Fixe propose un atelier de programmation. Cet atelier permet à celles et ceux qui s’y impliquent de participer à une expérience collective visant à mettre en valeur la richesse de la création documentaire. »
« La politique est davantage affaire de formes de vie que de prise de pouvoir » écrivait Eric Hazan en 2005. Passée l’hystérie électorale, nous voilà confrontés à cette épineuse question : Sur quelles bases (re)construire le contrat social, le vivre-ensemble, comment garantir à chacun-e, la liberté d’habiter comme il/elle l’entend un corps social miné par les dynamiques de prédation socio-économiques à grande échelle ? « Habiter », c’est précisément inventer des formes de vie. Filmer le réel, c’est une mise en demeure : celle de construire un espace incertain dans lequel peut se déployer une relation entre filmeurs, filmés et spectateurs. Dans le cadre de ses séances mensuelles, qui vont associer les travaux d’un atelier de programmation rassemblant une dizaine de résident-e-s de l’agglomération tourangelle, Sans Canal Fixe donne droit de cité à celles et ceux qui tentent d’habiter le monde autrement avec les « romanciers du réel » comme complices : il s’agit de « sauter dans le flou, dans le noir, dans la peur qui nous habitent (…). Affronter cinématographiquement une image de soi, une image de l’autre, au pays des grands montreurs d’ombres. » (Gérard Mordillat)
Pendant la nuit un film de Noha Al Madaawy
France – 2012 – 14 min
Noha Al Madaawy a suivi les Ateliers Varan organisés au Caire en 2012. De cette pratique, elle a tiré un film impossible à résuméer. On y croise une mariée en blanc, un père manucuré, une chorégraphie de mobylettes sur le Sacre du printemps, quelques séquences de cinéma égyptien old school, des Frères musulmans. Par la grâce du montage se tisse une évocation intime et prenante de la condition féminine.
Le thé ou l’électricité un film de Jérôme Le Maire
Belgique/France/Maroc – 2012 – 93 min
Le thé ou l’électricité est l’histoire épique de l’arrivée de l’électricité dans un village isolé et enclavé au cœur du haut Altas marocain. Durant plus de trois années, saison après saison, le réalisateur dévoile patiemment les contours de la toile qui se refermera inexorablement sur les habitants d’Ifri. Sous nos yeux se dessine l’image d’une modernité impitoyable à laquelle le petit village va être relié.