HOMELAND : IRAK ANNÉE ZÉRO | SCF partenaire de la projection-événement à Tours
Catégorie : Autres événements
Partie 1 / Avant la chute – Samedi 16 avril, 16h
Partie 2 / Après la bataille – Dimanche 17 avril, 16h
Cinémas Studio, 2 rue des Ursulines à Tours – Tarifs du cinéma
Un film d’Abbas Fahdel (Irak, 2015, 334 minutes).
Séances proposées par Nour Films, en partenariat avec Sans Canal Fixe. En présence d’Élie Kheir, chercheur en géopolitique, spécialiste du Moyen-Orient et du monde arabe.
En sortie nationale depuis le 10 février, l’autre grand film documentaire événement de 2016 (Avec Merci Patron! de François Ruffin) se faisait attendre à Tours… Il ne fera qu’un qu’un passage éclair le week end des 16 et 17 avril. Une diffusion à ne manquer sous aucun prétexte !
Homeland – Irak année zéro a été réalisé, monté, mixé, produit par le cinéaste irakien Abbas Fahdel, dont l’unique nom figure au générique, exploit si rare qu’il faut le signaler. Ce film en 2 parties se déroule peu de temps avant l’invasion américaine de 2003 (Partie 1 : avant la chute) puis sous l’occupation des troupes US, avec le chaos qui va s’installer pour longtemps (Partie 2 : après la bataille). Et tout ça, du point de vue d’une famille irakienne, celle du réalisateur, et de nombreux habitants de Bagdad.
Ce home movie de presque 6 heures a d’abord été acclamé dans différents festivals internationaux avant de recevoir les critiques dithyrambiques de la presse française, lors de sa sortie. C’est le digne héritier de Route One USA de Robert Kramer, pour le portrait sensible en forme de balade d’un pays en voie de désagrégation, et de Shoah de Claude Lanzmann, pour l’ampleur et la portée historique…
« Cela faisait quinze ans que je vivais en France et en 2002, lorsque la menace d’une guerre s’est précisée, j’ai compris que l’Irak de ma jeunesse, celui que j’avais quitté pour venir étudier le cinéma à Paris, que cet Irak là était en passe de disparaître. J’ai senti le besoin d’y retourner pour filmer, je sentais qu’il y allait avoir quelque chose qui allait bouleverser la réalité. J’ai donc décidé d’y aller avec une caméra, de filmer toutes les petites choses du quotidien pour les sauver de l’anéantissement. Pour rejoindre les miens aussi, et peut-être mourir avec eux. Comme le dit l’un des protagonistes du film : « A quoi bon rester en vie, si tout le reste de notre famille mourrait ? » Abbas Fahdel
PARTIE I / AVANT LA CHUTE (2h40) – Samedi 16 avril, 16h
La première partie décrit les instants de vie d’une famille qui se prépare à la guerre. Elle va être terrible, mais il y a quand même l’espoir de voir une démocratie s’installer après la chute de la dictature. Que peut-il leur arriver de pire ?
Séance présentée par Élie Kheir.
PARTIE II / APRÈS LA BATAILLE (2h54) – Dimanche 17 avril, 16h
La seconde partie, après la chute du régime, est davantage tournée en extérieur. Les langues se délient et on découvre un peuple anéanti, un pays mis à feu et à sang où dans les rues, les incidents éclatent, les bandes rivales s’affrontent.
Élie Kheir animera un débat à la bibliothèque des Cinémas Studio à la suite de la projection.
L’interview d’Abbas Fahdel aux États généraux du film documentaire de Lussas en 2015 :
www.nourfilms.com
www.studiocine.com