Films, Fexe and Fun – du 24 au 26 mai 2013
Catégorie : Autres événements
FESTIVAL
Qui a dit que documentaire rime forcément avec « assommant » ? Avec ce nouveau festival, Sans Canal Fixe propose une sélection de films parmi les plus bizarres, drôles, excentriques, décalés… et ce dans une ambiance festive, au rythme du week-end, soit (eh oui!) : p’tit déj, pique-nique, apéro et guinche nocturne.
FILMS
Les films de cette programmation prennent un malin plaisir à se libérer des conventions, dans le choix des sujets abordés, mais aussi au niveau cinématographique. La symbiose doit être parfaite entre le filmeur et le filmé : la fantaisie de l’un va se nourrir de la réalité de l’autre, et vice-versa. La rencontre entre le cinéma et la vie peut donc produire des unions hors normes, transgressives et incroyablement jubilatoires.
FEXE
Ce festival est placé sous la houlette du cinéaste polonais Bogdan Dziworski, dont l’œuvre frappadingue reste scandaleusement inédite et invisible. Ses courts métrages viendront contaminer de leur folie la programmation.
FUN
Sans Canal Fixe finit le week-end par une projection inédite dans l’ancienne maison close de Tours, l’Étoile Bleue. La réalisatrice Françoise Romand, auteure de l’inénarrable Appelez-moi Madame, nous fera l’honneur de sa venue.
Vendredi 24 mai – 20h30 – Plein air / Rue Delpérier
20h30
Pique-nique partagé
L’idée c’est le partage, tout le monde est invité à ramener de quoi préparer un grand repas collectif dans la joie et la bonne humeur.
Il s’agit d’investir la rue Delpérier de manière festive et conviviale et de permettre aux personnes d’échanger, de se rencontrer dès le début de la manifestation, en dehors des séances de projections.
22h30
A few stories about man, un film de Bogdan Dziworski
(Pologne – 1983 – 19 minutes)
Jorzy Orlowski a 37 ans, un don pour l’art, le goût de l’effort et un fils aimant. Mais, ce qui manque à Jorzy c’est des bras. Son handicap est sublimé, il a sa propre façon d’appréhender le monde, de l’apprivoiser. Sa condition est tournée en art, en une chorégraphie énergique, esthétique, drôle et émouvante. Portrait d’un combat de tous les jours, touchant et captivant.
Arena of life, un film de Bogdan Dziworski
(Pologne – 1979 – 20 minutes)
Une troupe de cirque, filmée sur scène et dans les coulisses. Ici, Bogdan Dziworski évacue d’emblée toute représentation spectaculaire. Aucun tour n’est filmé frontalement, et jamais le public n’est donné à voir : en changeant simplement de point de vue, le réalisateur place cet univers dans un subtil entre-deux. Il scrute les visages, les gestes dans les moindres détails. Les artistes et les animaux sont saisis dans les moments d’attente, de détente, parfois le souffle coupé. La vie de la troupe semble appartenir à un monde parallèle, en suspension permanente, et dans lequel le quotidien n’échappe jamais vraiment au domaine du jeu et du spectacle.
Il capo, un film de Yuri Ancarani
(Italie – 2010 – 15 minutes)
Il Capo, c’est le chef en italien. Au milieu des machines, pelleteuses démesurées et des blocs de marbres, montagnes blanches vertigineuses, il dirige et mène la danse. Maîtrisant un langage des signes bien à lui, à la tête d’une chorégraphie millimétrée. Yuri Ancarani filme au plus près de l’homme, par de plans bruts et sans dialogue, il érige le travail au rang d’art avec une grâce sans pareil.
Samedi 25 mai – 18h – Association socioculturelle Courteline
18h
Le libraire de Belfast, un film de Alessandra Celesia
(France/Royaume-Uni – 2011 – 54 minutes)
Belfast, un viel homme se lave les cheveux puis se coiffe. Il se retourne, nous regarde et sourit l’air amusé. Cet homme c’est John Clancy, John à « Belfast » ou encore John « books » comme on l’appelle. Un amoureux des livres, un libraire à la retraite, passionné, qui a toujours plus donné que vendu. Autour de lui s’anime le jeune et le nouveau Belfast, celui d’après guerre : Connor le rappeur couvert de cicatrices, son frère Robert punk dyslexique mordu d’opéra et Jolene serveuse et chanteuse de télé-crochet.
19h
Apéro-tartine
Petit moment de détente entre deux séances, il est temps pour les festivaliers de se retrouver autour d’un verre et d’une tartine.
21h00
Trucker and the fox, un film de Arash Lahooti
(Iran – 2012 – 78 minutes)
Mahmood Kiyani Falavarjani est un réalisateur iranien primé, amoureux des animaux, qui a dressé durant deux ans, afin de les filmer, un corbeau et un renard. À la mort de ce dernier, il tombe en dépression et se fait volontairement interner dans un hôpital psychiatrique. À sa sortie, ce routier cinéaste soigne sa bipolarité en couplant médicaments et yoga, mais surtout en se lançant dans un nouveau projet de film. Mahmood se réentoure de ses amis les bêtes et tente de se reconstruire, de redonner un sens à sa vie.
Les habitants, un film de Artavazd Pelechian
(Arménie – 1970 – 9 minutes)
Vision apocalyptique, débandade de troupeaux d’animaux en tous genres, la faune se prépare à la catastrophe. Tambours battants, cette succession de rushes met en image la panique des premiers habitants de notre planète, du lien fort existant entre la nature et l’animal. Pelechian nous renvoie à ce que nous sommes : des intrus, des perturbateurs de l’harmonie naturelle.
22h30
Guinche
Les guinches mêlent montage vidéo et musique festive à thème.
Dimanche 26 mai – 10h – Association socioculturelle Courteline
10h
Ciné p’tit déj, organisé par l’association socioculturelle Courteline
Séance familiale et matinale composée de court-métrages documentaires sélectionnés par nos soins. Mais avant, parents, enfants et adolescents sont conviés à prendre leur petit déjeuner tous ensemble. Réservations indispensables auprès de l’association Courteline.
Traceurs, un film de Vladilen Vierny
(France – 2011 – 8 minutes)
Apprivoiser les blocs de béton, dépasser ses limites et la gravité pour se mouvoir au milieu des tours du paysage urbain.. le « parkour » est un sport extrême que le cinéma a déjà mis à l’honneur il y a quelques années. Mais c’est loin des films de Besson que Traceurs nous emmène. Sans dialogue, il fait raisonner le son brut des sauts retombant sur le bitume. Ici, pas de démonstration de prouesses, mais de l’esthétique, suivie par un chaos d’images impressionnant et agressif.
Olga et ses hommes, un film de Michaël Poirier Martin
(Canada – 2011 – 11 minutes)
Olga Hrycak a 63 ans, elle est entourée de géants, des basketteurs qu’elle coache avec ferveur et passion. En leur inculquant ses valeurs d’esprit d’équipe, de dépassement de soi et d’excellence par des cris, de la colère, de l’exigence, elle se donne corps et âme pour ses champions et ne ménage personne… ni elle, ni eux.
Hockey, un film de Bogdan Dziworski
(Pologne – 1976 – 11 minutes)
Hockey, c’est le sport filmé comme un reportage de guerre, l’humour en prime. Comme dans la plupart des ses films, Bogdan Dziworski a entièrement recréé les sons et les bruitages, amenant de la drôlerie là où on s’y attend le moins.
Rouli-roulant, un film de Claude Jutras
(Canada – 1966 – 15 minutes)
1966, la jeunesse américaine ne marche plus, elle roule. elle investit la vielle, quatre roues sous les pieds, à vive-allure. Leur bolide, on l’appelle skateboard, ou rouli-roulant au Canada. Une voix off des reportages d’antant raconte cette mouvance, la transforme, l’exagère, se moque… Tour à tour, on change de ton, parfois révolté, parfois sévère, parfois réactionnaire.
Dimanche 26 mai – 17h – L’Étoile Bleue
17h
Visite de l’Étoile Bleue
« Allons donc aux petites Bottines », disaient les hommes de la classe moyenne tourangelle, lorsqu’ils se rendaient à l’Étoile Bleue. Cette plus grande maison close de Tours a fermé ses portes en 1946. Aujourd’hui elle est devenue la Jeune Chambre Économique. Une visite vous est proposée.
17h30 Séance en présence de la réalisatrice Françoise Romand
Scènes de ski, un film de Bogdan Dziworski
(Pologne – 1980 – 20 minutes)
Franz Klammer est un célèbre skieur autrichien des années 70. Bogdan Dziworski le met ici en scène dans un grand fracas d’images, de chutes, de sauts, de plongeons… Il abandonne toute logique au profit de l’esthétique, du fantasme, de la mise en scène du kitsch. Toujours fasciné par les athlètes, il nous offre une impression visuelle de Klammer, tout en incohérence et déconstruction, un régal.
Appelez-moi Madame, un film de Françoise Romand
(France – 1986 – 51 minutes)
Jean-Pierre est un militant communiste, ancien résistant, rescapé de la déportation. Jean-Pierre est époux, père, poète. Jean-Pierre est femme, Jean-Pierre est Ovida. Portrait d’un transexuel soutenu corps et âme par sa femme Huguette, ils forment un couple étonnant et touchant. Deux femmes vivant leur marginalité en toute simplicité.
Informations pratiques
Lieux du festival :
Projection en plein air – 8, rue Georges Delpérier – Tours
Association socioculturelle Courteline – 48, rue Georges Courteline – Tours
L’Étoile Bleue – 15, rue du Champs de Mars
Pour les manifestations en plein air, un lieu de repli est prévu en cas d’intempéries.
Tarifs :
Participation libre et 1 euro pour la séance Ciné p’tit déj
Bar et petite restauration sur place
Renseignements / réservations :
02 47 05 24 78 / contact@sanscanalfixe.org / www.sanscanalfixe.org
Pour le ciné p’tit déj : 02 47 76 02 67 / courteline@courteline.fr / www.courteline.fr
Cette manifestation est organisée en partenariat avec l’association socioculturelle Courteline.
Sans Canal Fixe est soutenu par la ville de Tours, la DRAC Centre, la Région Centre et le Conseil Général d’Indre et Loire.