Mensuelle de janvier 2013 : Aisheen
Catégorie : Diffusions mensuelles
Mardi 5 mars – 20h30
au Café-Comptoir Colette, 57 quai Paul Bert à Tours
Entrée libre
« La politique est davantage affaire de formes de vie que de prise de pouvoir » écrivait Eric Hazan en 2005. Passée l’hystérie électorale, nous voilà confrontés à cette épineuse question : Sur quelles bases (re)construire le contrat social, le vivre-ensemble, comment garantir à chacun-e, la liberté d’habiter comme il/elle l’entend un corps social miné par les dynamiques de prédation socio-économiques à grande échelle ? « Habiter », c’est précisément inventer des formes de vie. Filmer le réel, c’est une mise en demeure : celle de construire un espace incertain dans lequel peut se déployer une relation entre filmeurs, filmés et spectateurs. Dans le cadre de ses séances mensuelles, qui vont associer les travaux d’un atelier de programmation rassemblant une dizaine de résident-e-s de l’agglomération tourangelle, Sans Canal Fixe donne droit de cité à celles et ceux qui tentent d’habiter le monde autrement avec les « romanciers du réel » comme complices : il s’agit de « sauter dans le flou, dans le noir, dans la peur qui nous habitent (…). Affronter cinématographiquement une image de soi, une image de l’autre, au pays des grands montreurs d’ombres. » (Gérard Mordillat)
Aisheen un film de Nicolas Wadimoff
Suisse/Qatar – 2009 – 85 min
Aisheen, en arabe, signifie « toujours vivant ». Peu après l’offensive israëlienne de 2008, Nicolas Wadimoff, réalisateur de plusieurs films sur le conflit israélo-palestinien, a obtenu du Hamas l’autorisation exceptionnelle de filmer durant 15 jours dans l’enclave de Gaza. Se tenant à l’écart des belligérants, il filme le quotidien des habitants de la plus grande prison à ciel ouvert de monde. Malgré le blocus, les bombardements et le contrôle social absolu imposé par le Hamas, les Gazaouis, qu’ils soient paysans, pêcheurs, commerçants, militants laïcs ou rappeurs, font preuve d’une volonté de vivre inébranlable.