SANS CANAL FIXE DÉBORDE LA TOILE
Catégorie : Diffusions mensuelles
Jeudi 19 janvier 2023, à 18h30
Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCC OD)
Jardin François 1er, à Tours | Entrée libre
Projections de films dans le cadre de l’exposition « Déborder la toile » au CCC OD (21 octobre 2022 – 12 mars 2023)
L’exposition « Déborder la toile » met en parallèle des œuvres d’Olivier Debré à celles d’artistes qui s’inscrivent dans de nouvelles voies picturales hybrides. Elles questionnent la relation de l’œuvre à l’espace et aux sensations du visiteur, explorant les propriétés de la matière tout en jouant sur le principe mystérieux de l’irradiation colorée.
Après un premier partenariat en février 2022 à l’occasion de l’exposition « Play Theater » d’Ad Minoliti, c’est dans le cadre de « Déborder la toile » que le CCC OD nous a invité à organiser une projection de films documentaires réalisés par des artistes contemporains et dont les démarches, aux frontières du cinéma expérimental, font écho aux thématiques abordées par cette exposition.
Au programme :
FOYER
Ismaïl Bahri
Tunisie – 2016 – 32′
En 2015, Ismaïl Bahri choisit de filmer dans les rues de Tunis avec un dispositif particulier : une feuille blanche, fixée à quelques centimètres de l’objectif, recouvre tout l’espace de l’image et réagit subtilement au bruissement du vent et aux variations de la lumière. Des passants interloqués abordent le réalisateur et discutent avec lui. Parti d’une étude sur l’abstraction, le film se transforme en un témoignage de la vie en Tunisie, capté à un moment précis de l’histoire du pays, quelques années après la révolution.
Sélections
2017 – Milwaukee Underground Film Festival – Milwaukee (États-Unis) – Sélection
2017 – Bucarest International Experimental Film festival – Bucarest (Roumanie) – Sélection
2016 – FIDMarseille (Festival International de Cinéma) – Marseille – Sélection Écrans parallèles / Ventriloquies
Ismaïl Bahri a étudié l’art à Paris et Tunis, d’où il est originaire. Il vit et travaille à Paris. [Son travail] prend la forme de dessins, de vidéos, de photographies, d’installations ou encore d’hybridations entre ces différents supports. […] Des matières simples y sont manipulées et conduites à une transformation, au moyen de gestes et procédés d’inspiration souvent mécanique liés au cinéma ou à la photographie.
[…] La production de traces […], le retrait, l’effacement des formes sont autant de moyens privilégiés par Ismaïl Bahri pour développer des expériences qui s’appuient sur le caractère organique et impermanent des choses. […] Les étranges rituels qu’il invente déroulent un questionnement sur les limites du visible et de la perception.
Gilles Baume
DJO
Laura Henno
France – 2018 – 13′
La nuit, sur les Hauts de Mayotte, Smogi retrouve toute une communauté de chiens errants, parmi laquelle il recherche inlassablement le mystérieux et invisible « Djo ». Imprégné par le syncrétisme des croyances comoriennes, ce film littéralement « débordé » par l’obscurité nous fait entrer dans un autre monde, secret et mystique, où humains et non-humains semblent communier dans un rapport fusionnel.
Sélections
2019 – Les Rencontres du film documentaire de Mellionnec – Mellionnec
2019 – Côté court – Festival du film court de Pantin – Sélection Panorama
2018 – EntreVues – Festival du film de Belfort – Prix Camira court métrage
Née en 1976, Laura Henno étudie la photographie à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles, avant d’intégrer le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Tourcoing – où elle s’initie au cinéma. Depuis plusieurs années, elle appuie sa démarche photographique et filmique sur les enjeux de la migration clandestine aux Comores, sur l’île de la Réunion, ou à Calais. Elle se confronte à la situation des migrant·es et des jeunes passeurs, avec une ambition documentaire réinvestissant le réel de potentiels de fiction et de récit.
Elle a obtenu plusieurs prix pour son travail qui est par ailleurs exposé dans de nombreux musées, comme sélectionné régulièrement en festivals, en France et à l’étranger. (Source : Tënk)