SOIRÉE MARIO MARRET, explorateur-cinéaste
Catégorie : Diffusions mensuelles
Mercredi 17 janvier 2024 | 19h30
Chapelle Sainte-Anne
Square Roze, à Tours | Entrée libre
Projection suivie d’un pot
La Librairie L’Oiseau Vigie proposera ouvrages et DVD
autour de Mario Marret
En écho à l’exposition
« Expédition en Terres Australes Françaises »
du Muséum d’Histoire naturelle de Tours
Pour cette quatrième séance mensuelle de notre saison 2023-2024, nous vous proposons de démarrer la nouvelle année en allant nous ressourcer auprès de l’enthousiasme débordant de pionniers d’un autre temps, en 4 films courts.
Mario Marret, cinéaste engagé qui co-signera À bientôt j’espère en 1968 avec Chris Marker, a débuté sa pratique du cinéma dans le cadre des Missions polaires de Paul-Émile Victor (1947-1955), les premières à explorer la Terre Adélie en Antarctique. À la fois archives d’exception et purs films d’aventure, ces documentaires non dénués d’humour n’ont rien perdu de leur énergie et de leur beauté.
TERRE ADÉLIE
France | 1952 | 23
La vie au camp de Port Martin pendant un hivernage. Scientifiques et techniciens partagent toutes les tâches dans des conditions parfois périlleuses.
IMAGES D’UN ÉTÉ
France | 1953 | 10’
Dans l’Antarctique, l’été n’est qu’un court répit entre deux hivers… Pour la première fois, des humains vont l’observer, dans la grande indifférence des phoques et des manchots.
APTENODYTES FORSTERI (LES EMPEREURS)
France | 1953 | 15’
Le rassemblement des manchots empereurs regardé comme une société avec ses lois, ses rites et ses habitudes. Et chez les manchots comme chez toutes les espèces : on fait des bébés.
BJÖRN ET YFAUT, CHIENS POLAIRES
France | 1955 | 17’
En 1949, le navire baptisé “Commandant Charcot” arrivait en Terre Adélie pour sa première Mission polaire. Il avait à son bord trente chiens esquimaux venus partager la vie des explorateurs. En 1952, ces derniers apprirent qu’il n’y aurait pas de relève. Qu’allait devenir les chiens ? Les abattre ? Pas question. On lança un appel pour leur adoption.
Mario Marret (1920-2000) vécut mille vies : jeune opérateur radio anarchiste, il participa pendant la Deuxième Guerre mondiale à la Résistance au sein de l’OSS, le service de renseignement américain ancêtre de la CIA.
Après la guerre, il fit partie des Expéditions polaires de Paul-Émile Victor et hiverna en Antarctique. Là-bas, naquit sa passion pour le cinéma : après la mort d’un cinéaste, il démonta sa caméra pour voir comment elle fonctionnait et s’improvisa caméraman. Les images prises sur place devinrent un film, Terre Adélie, du nom de la portion de territoire français en Antarctique, qui montre le quotidien des membres de l’expédition polaire lors du long hiver austral. Il fit un deuxième film, Aptenodytes Forsteri, sélectionné au festival de Cannes.
Proche du Parti communiste, Mario Marret filma dans les années 1960 la lutte d’indépendance guinéenne (qu’il montra dans son film Nossa Terra) et participa aux Groupes Medvedkine aux côtés de Chris Marker, et participa notamment à la réalisation collective de À bientôt j’espère, tout en menant une carrière de cinéaste institutionnel.
Au début des années 1970, il arrêta complètement le cinéma et s’établit comme psychanalyste près d’Aix-en-Provence.
(source : Radio France)